
Strass dentaires : tout ce que vous devez savoir avant de briller
Solide, esthétique et durable, l’implant dentaire offre une stabilité remarquable en cas de dents manquantes. Mais sa réussite dépend d’un facteur souvent sous-estimé : la santé des tissus qui l’entourent. Lorsque les gencives s’enflamment et que l’os commence à se résorber, il ne s’agit hélas pas d’une simple irritation, mais du début d’une péri-implantite, une inflammation des tissus mous situés autour de l’implant.
La péri-implantite est une inflammation d’origine bactérienne, qui touche les tissus mous autour d’un implant et s’accompagne d’une perte osseuse progressive. Elle ne doit pas être confondue avec la mucosite, une inflammation réversible qui elle, reste confinée aux tissus mous sans atteinte osseuse.
Les premiers signes d’inflammation doivent vous mettre la puce à l’oreille : rougeur, saignement au brossage, gonflement localisé… Même s’ils semblent bénins, ils peuvent justifier un examen approfondi auprès de votre dentiste.
Une mauvaise haleine persistante, un écoulement purulent ou une sensation de mobilité de votre implant doivent également vous mettre la puce à l’oreille.
En faisant une radiographie, votre dentiste a la possibilité de visualiser la perte osseuse autour de l’implant.
Il peut également avoir recours à un sondage parodontal afin de mesurer la profondeur des poches autour des tissus. Une poche supérieure à 5 mm, associée à un saignement, est souvent le marqueur d’un processus infectieux actif.
La péri-implantite résulte d’une combinaison de facteurs locaux, mécaniques et systémiques. Les bactéries en sont la cause première, mais leur prolifération dépend d’un terrain favorable.
Un contrôle de plaque approximatif reste la cause la plus fréquente de l’inflammation. Contrairement aux dents naturelles, les implants ne possèdent pas de ligament parodontal.
De ce fait, les défenses locales sont donc moins efficaces, et la plaque bactérienne s’accumule plus facilement au niveau du col implantaire.
Un implant mal positionné ou une couronne difficile à nettoyer peuvent piéger les débris alimentaires. Des excès de ciment sous-gingival, une surcharge occlusale mal gérée ou une connexion implantaire instable créent également un environnement propice à l’inflammation chronique.
Le tabagisme, le diabète mal contrôlé, ou une prédisposition génétique à la parodontite augmentent le risque. De plus, les patients ayant déjà souffert de maladies parodontales avant la pose de l’implant présentent un terrain plus vulnérable.
La prise en charge de la péri-implantite repose sur une stratégie en plusieurs temps. Le choix des techniques dépend de l’ampleur des dégâts, de la morphologie osseuse résiduelle et du type d’implant posé.
Le traitement débute souvent par une désinfection mécanique minutieuse. L’objectif : éliminer la plaque et le biofilm présents sur la surface de l’implant.
Des instruments spécifiques (curettes en titane, inserts ultrasoniques recouverts de plastique) sont utilisés pour éviter d’altérer le titane.
Cette phase s’accompagne d’irrigations antiseptiques locales (chlorhexidine, peroxyde d’hydrogène) et, parfois, d’un traitement antibiotique ciblé. Lorsque la perte osseuse reste modérée, cette approche peut suffire à stabiliser la situation.
En cas de destruction osseuse avancée, une chirurgie devient nécessaire. Elle permet un accès complet à la surface implantaire et à l’os environnant. Deux voies sont alors possibles :
Suite à la chirurgie, un protocole de maintenance strict est instauré par votre dentiste, lequel inclut un suivi régulier, des contrôles radiographiques et des séances de prophylaxie adaptées.
Par ailleurs, vous avez vous aussi un rôle à jouer : l’utilisation de brossettes interdentaires, l’abandon du tabac, le respect des rendez-vous de suivi conditionnent la stabilité des résultats.