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Comment soigner les grincements de dents ?
Si le terme technique de bruxisme est peu connu du grand public, il relève pourtant d’un problème relativement courant : le grincement de dents.
Considéré comme un trouble du sommeil, cette pathologie touche 10 % de la population. Elle fragilise les dents à la longue et représente un problème de santé à ne pas prendre à la légère. Heureusement, des traitements pertinents existent.
Les caractéristiques du bruxisme nocturne
On parle de bruxisme pour désigner les grincements de dents ou le fait de serrer la mâchoire de manière involontaire et répétée durant le sommeil.
Les conséquences de ce phénomène sont nombreuses, pouvant entraîner une usure des dents et de fortes douleurs dans la mâchoire.
Les autres symptômes les plus communs sont des maux de tête et de la fatigue en journée. Selon les personnes, les grincements de dents peuvent se répéter plusieurs centaines de fois chaque nuit. La difficulté est ici que le dormeur n’a pas conscience de grincer des dents pendant son sommeil, ce qui empêche de chercher à solutionner ce problème rapidement.
Les risques liés aux grincements de dents
Les grincements de dents touchent surtout les enfants et ce problème cesse généralement une fois que les dents de lait ont été remplacées. Il n’y a pas lieu de s’inquiéter dans ce cas de figure.
En revanche, le bruxisme chez l’adulte se révèle bien plus problématique. Parmi les 8 à 10 % de personnes concernées en France, différents seuils de gravité sont à observer. Moins de 2 % des personnes atteintes ont besoin d’être traitées pour éviter l’usure dentaire prématurée.
À l’heure actuelle, les causes profondes du bruxisme ne sont pas connues, même si l’on suppose que les facteurs sont multiples. Les grincements de dents les plus graves provoquent une érosion de la dentition, des douleurs orofaciales, des troubles de l’articulation temporo-mandibulaire et dans certains cas une augmentation du volume des muscles de la mâchoire. Pour les proches des patients souffrant de bruxisme, il s’agit également d’une gêne sonore manifeste durant la nuit.
Les facteurs aggravants
Plusieurs facteurs sont reconnus pour aggraver les cas de bruxisme. Au premier chef figurent le stress et l’anxiété. On observe un lien de cause à effet aussi bien chez l’enfant et l’adolescent que chez l’adulte.
Lutter contre le stress permet donc de soigner cette pathologie. Pour cela, toutes les techniques peuvent être envisagées : faire du sport, avoir recours au yoga, à la sophrologie ou même à l’hypnose. L’alcool, le tabac, certaines drogues comme les amphétamines et la L-Dopa (médicament utilisé par les personnes souffrant de la maladie de Parkinson) viennent également augmenter les risques de bruxisme nocturne.
Les traitements possibles
Pour poser un diagnostic précis, le patient peut être amené à effectuer un enregistrement polysomnographique de sa nuit dans un laboratoire du sommeil.
Plusieurs traitements sont ensuite possibles en fonction de la sévérité du cas.
Des solutions médicamenteuses sont possibles sur prescription de votre médecin, mais celles testées à l’heure actuelle (clonidine, clonazépam) ont des effets secondaires parfois contraignants.
Afin d’éviter que les dents ne soient abîmées par les grincements nocturnes, une plaque de désocclusion maxillaire supérieure peut être proposée par votre dentiste. Il s’agit de la solution la plus répandue et la plus efficace, à porter durant la nuit pour mettre fin aux grincements.